"Nous serions fous de nous priver d'ITER!"

Comprendre la fusion? Pour Günther Oettinger, le commissaire européen à l'Energie et Geneviève Fioraso, ministre français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, tout devient facile quand le directeur général d'ITER explique le fonctionnement du tokamak ITER devant une maquette au 1/50e du tokamak ITER.
Dévoilée jeudi 17 janvier par Günther Oettinger, le commissaire européen à l'Energie, et par Geneviève Fioraso, ministre français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, une plaque de marbre accueille désormais les visiteurs à l'entrée du siège d'ITER Organization, à Saint-Paul-lez-Durance.
 
L'inauguration de ce nouveau bâtiment, qui abrite depuis octobre 500 collaborateurs d'ITER, a rassemblé plus de 200 personnes, en dépit du froid piquant et du vent glacial qui balayait le site.
 
La présence d'un commissaire européen et d'un ministre français revêtait pour tous une dimension hautement symbolique : l'Europe, sur le territoire de laquelle ITER est implanté, contribue à hauteur de 45% au budget d'ITER ; la France, en tant que « pays hôte », assume 20% de la contribution européenne ainsi qu'un certain nombre d'engagements — création de l'école internationale, aménagement de la plateforme et de l'itinéraire, etc.
 
La construction du siège d'ITER entrait dans le cadre de ces engagements, tant européen que français. Dans leurs déclarations officielles comme dans les interviews qu'ils ont accordées aux médias venus en nombre rendre compte de l'événement, le commissaire et la ministre ont insisté sur l'importance que revêtent à leurs yeux ITER et son programme de recherche.
 
"A l'heure où la crise financière pèse lourdement sur la nécessité de transformer notre système d'approvisionnement énergétique, a notamment déclaré le commissaire Oettinger, il est important de maintenir de la manière la plus résolue le financement de projets tels qu'ITER. ITER génère en outre d'importantes retombées économiques, particulièrement pour le secteur des PME de haute technologie. A travers ITER, qui se construit sur le territoire de l'Union européenne, nous jouons aujourd'hui comme demain un rôle essentiel dans la recherche mondiale sur les technologies de l'énergie."
 
Très enthousiaste, la ministre a insisté sur le caractère « unique et exceptionnel » du programme.  « En ouvrant la voie à une forme d'énergie durable, estime-t-elle, ITER entend apporter une réponse à l'un des plus grands défis auxquels notre société doit faire face. Accueillir cette exceptionnelle infrastructure de recherche dans le cadre d'un programme international de très haut niveau est un honneur pour la France. En coopération avec l'ensemble des membres d'ITER, la France est absolument déterminée à faire d'ITER un succès. »
 
Répondant à la question qu'un journaliste lui posait lors du point-presse, elle a même eu ce cri du cœur : « Nous serions fous de nous priver d'ITER ! »
 
Lire le communiqué de presse ici.