ITER, c'est bon pour l'économie!

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Depuis 2007, les contrats attribués par les grands acteurs du projet ITER ont généré 828 millions d'euros de contrats pour les entreprises françaises, dont 490 millions pour celles de la région PACA.
En cinq ans à peine, les différents chantiers liés au programme ITER ont déjà généré 1,718 milliards d'euros de contrats, dont près de la moitié (828 millions) ont été attribués à des entreprises françaises. Sur cette somme, 490 millions d'euros, soit près de 60% de la part française, sont allés à des entreprises et prestataires de services de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ces 490 millions d'euros sont à rapprocher des 467 millions que les collectivités locales — la Région PACA, les six départements qui la composent et la Communauté du Pays d'Aix — se sont engagées à apporter à ITER, de manière directe ou indirecte,  sur une période de dix ans. C'est dans cette enveloppe que s'inscrivent notamment la contribution du Conseil général des Bouches-du-Rhône à l'aménagement de l'Itinéraire ITER et  la construction, par le Conseil régional à Manosque, de l'Ecole Internationale Provence-Alpes-Côte d'Azur.
 
L'ensemble de ces contrats a été engrangé alors que l'activité du chantier ITER entamait tout juste sa montée en puissance. Pour les entreprises de la région PACA, les occasions de répondre aux appels d'offres seront encore nombreuses dans les années qui viennent.
 
Au titre de "Pays Hôte", la France prend à sa charge 20% de la contribution européenne à la construction d'ITER, soit un peu plus de 1,1 milliard d'euros (dont 220 millions pris sur les 467 qui sont apportés par les collectivités locales de la région PACA), ce qui représente 9% de la « valeur » totale du programme. Annuellement, la contribution de la France au programme ITER est donc du même ordre que sa contribution au CERN, le Centre européen de recherche nucléaire basé à Genève.
Les retombées économiques d'ITER sur son environnement régional ne se limitent pas aux contrats attribués aux entreprises, et aux emplois que celles-ci ont pu créer ou préserver pour répondre à la demande du donneur d'ordre.

La règle est connue : un emploi dans une installation de recherche en génère au moins un deuxième dans son environnement immédiat. Elle se vérifie partout où de grands projets scientifiques ont été implantés, autour du synchrotron européen de Grenoble comme au CERN à Genève ; au JET près d'Oxford, au Royaume-Uni, comme sur le plateau de Saclay, en région parisienne, autour du synchrotron SOLEIL.
 
A ces emplois indirects s'ajoutent les emplois induits, beaucoup plus difficilement quantifiables, mais dont l'impact sur l'économie locale est réel — un commerce se crée, un autre s'agrandit, tous deux embauchent du personnel, etc.
 
Ainsi, si l'on additionne les quelque 1 200 emplois directs générés par les acteurs du programme ITER à Cadarache (ITER Organization, l'agence européenne Fusion For Energy, l'Agence Iter France et leurs collaborateurs extérieurs) aux emplois indirects et induits, on obtient un chiffre de l'ordre de 3 000 emplois.
 
Si le personnel et les collaborateurs extérieurs de ces grands acteurs ont été recrutés pour partie dans le bassin d'emploi régional, nombre d'entre eux sont venus de l'extérieur, voire, à 60% dans le cas d'ITER Organization, de l'étranger.

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Avec la montée en puissance des travaux de construction dès la fin de cette année, ce sont plus de 3000 travailleurs supplémentaires qui sont attendus sur le chantier ITER.
Ces familles se sont installées à Aix, à Manosque, à Pertuis, dans les villages proches du site de Cadarache, où elles contribuent, par leurs achats et leur recours à différents services, à dynamiser les économies locales.
 
Pour éloquents qu'ils soient, ces chiffres ne témoignent toutefois que du « premier âge » d'ITER — celui des tout premiers chantiers du site (Siège d'ITER, Fosse Tokamak, Bâtiment PF) et des travaux d'équipement et d'aménagement du territoire (École internationale, Itinéraire).

Avec la montée en puissance des travaux de construction dès la fin de cette année, l'arrivée courant 2014 des premières pièces destinées à la machine et la mise en œuvre de leur assemblage sur la plateforme ITER, ce sont plus de 3 000 travailleurs supplémentaires qui sont attendus.
 
Au total, on peut estimer que dans les années qui viennent, le nombre d'emplois liés à ITER de manière directe, indirecte ou induite sera de l'ordre de 6 500 à 7 000.
Les chiffres cités dans cet article sont issus de sources ITER Organization, Fusion For Energy et Agence Iter France.