Livraison des composants

50e convoi hors-norme en 6 ans

Il y a six ans, par une froide matinée de janvier, le premier d'une longue série de « convois hautement exceptionnels » franchissait les portes d'ITER. Fourni par les États-Unis, mais fabriqué en Corée, le transformateur haute tension de 90 tonnes avait voyagé sur un porte-conteneurs, une barge, puis une remorque pour effectuer un périple maritime de 9 000 kilomètres avant d'entamer un parcours routier de 104 kilomètres le long de l'« itinéraire ITER ». Au cours des années suivantes, plus d'une centaine de charges ont été livrées au chantier ITER, et nombre d'entre elles étaient encore plus larges, plus longues et plus lourdes. Le vendredi 29 janvier à l'aube, le 50e convoi en six ans est entré sur le site d'ITER pour y livrer les deux derniers segments du « couvercle » du cryostat.
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Ce 50e convoi, qui transportait les deux derniers segments du couvercle du cryostat, traverse l'autoroute A51 lors de la dernière étape de son voyage vers le chantier ITER.
Une fois encore, la logistique imposante et ultra-précise que requiert la livraison des grands composants a été parfaitement déployée, avec pas moins de trois douzaines de véhicules et près d'une centaine de personnes, dont un escadron complet de gendarmes spécialisés.

Chaque composant étant unique, son transport par l'Itinéraire ITER n'est jamais routinier. Tout au long du trajet, la vitesse et la trajectoire de la remorque sont déterminées par les dimensions, le poids du colis et son centre de gravité. Une fois calculées et modélisées, les instructions sont introduites dans la tablette des chauffeurs et doivent être scrupuleusement respectées. La signalisation routière doit être démontée avant le passage du convoi, puis réinstallée immédiatement après. Les gendarmes en deux-roues sont chargés d'ouvrir et fermer la circulation au niveau des intersections afin de garantir la sécurité du convoi et celle du public. Dans le cadre de la planification de chaque convoi, les employés de l'autoroute gèrent la fermeture des chaussées à la circulation durant toute la nuit et leur réouverture le matin suivant.

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Chaque composant étant unique, son transport par l'Itinéraire ITER n'est jamais routinier. Quelques instants avant le départ, les chauffeurs, les opérateurs techniques et les forces de sécurité se réunissent une dernière fois pour revoir les spécificités de l'opération.
Chacun des acteurs a beaucoup appris au cours de ces six années d'expérience. L'opération, soigneusement planifiée, a acquis une fluidité qui permet de réduire considérablement l'impact de chaque convoi sur la population locale—un paramètre important quand on considère qu'une centaine de pièces exceptionnellement massives doivent encore être livrées avant le premier plasma.

Voir une courte vidéo sur le 50e convoi d'ITER, filmée par Dici TV.

Quelques faits marquants des six dernières années dans la galerie ci-dessous.