Sous la machine, un soutien de plus
Mais la répartition des masses est assez différente pendant la phase d'assemblage. En effet, au poids des composants installés vient s'ajouter celui de deux outils d'assemblage provisoires : la colonne centrale, ancrée dans la dalle en béton du Bâtiment tokamak, et les poutres radiales qui soutiennent chaque secteur de la chambre à vide en prennent appui entre la colonne centrale et les parois de l'enceinte de protection biologique. Pour compenser la pression exercée par la colonne centrale sur le pilier parasismique central, un système d'étayage provisoire a été installé au centre du dispositif antisimique en décembre 2021. Ce dispositif passif restera en place jusqu'à la fin des activités d'assemblage du tokamak.
Positionnés à des emplacements précis sous la colonne centrale, au-dessous de la dalle du radier, 16 éléments d'étayage massifs viennent encercler le pilier central. Chacun de ces éléments est doté d'un puissant vérin hydraulique monté sur un siège métallique et équipé d'une tête rotative et de patins coulissants. « En cas de phénomène sismique pendant la phase d'assemblage, il est essentiel que le système d'étayage n'interfère pas avec le comportement du bâtiment, explique Armand Gjoklaj, ingénieur nucléaire au sein du groupe « Buildings & Civil Works » d'ITER. La tête rotative des vérins et les plaques en téflon des patins coulissants horizontaux confèrent une certaine mobilité au bâtiment. »
La charge transférée au système d'étayage augmentera au fur et à mesure de l'installation des autres modules et éléments dans le puits d'assemblage du tokamak. Une fois l'installation terminée, la colonne centrale et les poutres radiales seront démontées. Le soutènement de la machine sera alors assuré par la couronne et les parois de l'enceinte de protection biologique.