Essais réussis pour la première cryopompe de série
La fabrication en série des puissantes cryopompes destinées à la chambre à vide et au cryostat du Tokamak ITER est en cours chez Research Instruments (Allemagne), pour le compte de l'agence domestique européenne Fusion for Energy. La semaine dernière, la première unité sortie des chaînes de production a obtenu les autorisations nécessaires à son expédition vers ITER.
La semaine dernière, la première cryopompe d'ITER a passé avec succès l'ensemble des essais de réception en usine chez Research Instruments (RI), en Allemagne, une étape historique dans la fourniture de ces éléments uniques, développés en étroite collaboration par des experts d'ITER, de Fusion for Energy et de l'industrie européenne.
« Tout est maintenant en place pour la livraison de la première cryopompe d'ici la fin du mois, et des sept autres unités avant la fin de l'année, explique Robert Pearce, le responsable des systèmes sous vide de l'installation ITER.
Avec des volumes respectifs de 1 400 m³ et 8 500 m³, la chambre à vide et le cryostat d'ITER comptent parmi les plus grosses installations sous vide jamais construites.
Les cryopompes sont indispensables pour créer les conditions de vide très spécifiques requises pour la machine ITER. Elles sont conçues pour « capturer » les particules indésirables en les piégeant sur des surfaces extrêmement froides et permettent ainsi de parachever le pompage initial réalisé par des moyens mécaniques. Pendant la phase d'exploitation, ITER mettra en œuvre six cryopompes (torus cryopumps) pour maintenir à l'intérieur de la chambre à vide un vide très poussé, d'une densité environ un million de fois inférieure à celle de l'atmosphère. Deux autres cryopompes permettront de créer dans le cryostat le vide d'isolation indispensable au maintien à très basse température des aimants supraconducteurs.
C'est l'agence domestique européenne Fusion for Energy qui est chargée de fournir ces huit cryopompes. Les travaux de recherche et d'élaboration d'un prototype sont en cours depuis plusieurs années. L'industrie a lancé les opérations de fabrication en 2018, après avoir livré une cryopompe de préproduction destinée aux essais et avoir conclu avec ITER l'accord de fourniture des cryopompes du tore et du cryostat.