Et vogue le convoi...
Sept mois plus tard il s'agissait de tester, outre la logistique globale du convoi jusqu'au site de construction, la partie maritime du trajet depuis le Golfe de Fos, où les pièces de la machine ITER seront déchargées, jusqu'au débarquement sur la rive nord-ouest de l'Etang de Berre — une répétition générale pour les quelque 250 livraisons qui devront être effectuées au cours des six années qui viennent.
Tout a donc commencé, cette fois, non pas à Berre comme au mois de septembre, mais Quai Gloria, dans le Golfe de Fos. Le 28 mars, un samedi, la remorque et sa charge de blocs de béton, d'un poids total de 800 tonnes, ont été chargées à bord d'une barge spécialement conçue pour ce transport exceptionnel. Le lundi suivant, après avoir traversé le Golfe, la barge et son chargement se présentaient à l'entrée du Canal de Caronte, l'étroit chenal par lequel le Golfe communique avec l'Etang de Berre.
En dépit de deux pannes hydrauliques, survenues au cours des deux premières nuits du trajet terrestre et vite réparées, les organisateurs du convoi (Agence Iter France, Groupe DAHER et autorités françaises) ont pour la deuxième fois démontré leur capacité à gérer une opération d'une extrême complexité, tant sur le plan technique que logistique.
Les tests sont désormais terminés et le prochain convoi sera « pour de vrai » : courant octobre, il livrera à ITER un gros transformateur électrique (87 tonnes, 8,50 mètres de long, 4 de large et 5 de haut), fabriqué en Corée et destiné à l'alimentation du site.