Optimiser le divertor d'ITER grâce aux données de WEST
En septembre 2020, les partenaires chinois de WEST au sein de l'accord-cadre de coopération SIFFER ont livré le dernier lot de composants de la première paroi qui, une fois assemblés en secteurs de 30 degrés, formeront le divertor WEST. En décembre 2022, WEST disposait d'un divertor identique à celui d'ITER pleinement opérationnel et lançait sa campagne de « phase II » visant à produire une succession de décharges à haute fluence d'une durée minimum de 100 secondes. La durée combinée des centaines de plasmas générés pendant la campagne expérimentale de 14 semaines dépasse celle de l'ensemble des plasmas produits depuis la mise en service du dispositif, en 2016. Une trentaine de spécialistes de la fusion venus de neuf pays (Europe, États-Unis et Corée) ont participé à la campagne, confirmant la dimension internationale de WEST.
Après la phase d'arrêt actuelle, une nouvelle campagne expérimentale débutera à l'automne, en étroite collaboration avec ITER Organization et l'agence domestique européenne Fusion for Energy. Une petite partie (4%) des éléments du divertor WEST fournis par la Chine seront remplacés par des équivalents européens² et exposés aux mêmes décharges de longue durée que celles de la phase II.
¹Le divertor du tokamak chinois EAST utilise une technologie différente. Les éléments du divertor du réacteur coréen KSTAR ont été fabriqués d'après ceux de WEST et l'équipe du tokamak japonais JT60-SA n'a pas encore lancé la fabrication des éléments revêtus de tungstène destinés à son divertor de remplacement.
²La Russie, le Japon et l'Europe sont chargés de fournir les cibles face au plasma du divertor d'ITER. Les cibles venues du Japon ont été testées lors de la phase I de WEST, mais avec un divertor partiellement refroidi.