Ouvrir les portes, partager sa passion
7 juin 2013
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R.A.
ITER n'est pas un monde clos. Chaque année, plus de 12 000 personnes — scolaires, associations, simples particuliers, etc. — sont accueillies sur le chantier de l'installation à Saint-Paul-lez-Durance.
Une équipe dédiée les reçoit, leur présente les grands enjeux du projet et les accompagne pour une visite guidée des travaux en cours sur la plateforme.
Une fois l'an, ITER se fait encore plus accueillant : c'est la Journée portes ouvertes au cours de laquelle ingénieurs et physiciens d'ITER Organization et de ses partenaires coiffent une casquette de guide touristico-scientifique et font les honneurs de leur « maison » à un public venu de toute la région.
Organisée pour la troisième année consécutive le samedi 1er juin, la Journée portes ouvertes 2013 a permis d'accueillir plus de 1 250 visiteurs, un nombre équivalent à celui de l'année dernière.
Cette rencontre entre ITER et ses voisins offre une occasion unique de comprendre la vraie nature et la vraie dimension de ce projet — à la fois l'un des plus grands programmes de recherche scientifique jamais mis en œuvre ; une collaboration internationale sans équivalent dans l'histoire ; le lieu où s'invente, chaque jour, un nouveau modèle multiculturel.
« Expliquer ITER » toutefois, n'est pas chose facile — la science et la technologie du projet ne sont pas moins complexes que sa gouvernance. Mais parce qu'ils vivent ces réalités quotidiennement, les « guides » de la Journée portes ouvertes ont su les faire appréhender au public. Plus important encore, ils ont su faire partager la passion qui les anime.
Car ITER ne se construit pas froidement ; c'est une entreprise qui, chez ses collaborateurs, mobilise tout : le savoir, la maîtrise technique, le talent, la créativité...
Rien — et c'est bien ce qui étonne le plus les visiteurs — n'est ici à l'échelle de l'expérience quotidienne. La température au cœur du plasma ? 150 millions de degrés, dix fois plus qu'au cœur du Soleil. Celle du « réfrigérateur » qui enveloppe la machine ? Moins 269 degrés, plus froid que sur la face cachée de la Lune. L'intensité du champ magnétique sur le « solénoïde central », la colonne vertébrale du système des aimants d'ITER ? Suffisante pour résister à la poussée de deux navettes spatiales...
On comprend que, pour avoir conçu un tel environnement et se préparer à y allumer un petit soleil d'ici la fin de la décennie, les physiciens et les ingénieurs d'ITER, qu'ils soient Chinois ou Européens, Indiens ou Russe, ou qu'ils appartiennent à l'une des 34 nationalités représentées dans l'Organization, ont des choses passionnantes à raconter à leurs visiteurs.
Ils l'ont fait sans relâche ce samedi, et la journée n'a pas été assez longue pour qu'ils épuisent le sujet. L'histoire d'ITER, même si elle a commencé il y a bientôt trente ans, n'en est qu'à ses tout premiers chapitres. Les suivants s'annoncent tout aussi palpitants.
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