ITER, pourquoi et comment ?
L'enjeu: démontrer la faisabilité technique et scientifique de la fusion de l'hydrogène à l'œuvre dans le Soleil et les étoiles et ouvrir la voie à une source d'énergie nouvelle, sûre, durable, et sans impact significatif sur l'environnement.
Les moyens : une machine de fusion — un « tokamak » — au sein de laquelle un plasma d'hydrogène est porté à la température (150 millions de degrés C) à laquelle les réactions de fusion peuvent se produire.
Les acteurs : la Chine, l'Union européenne, l'Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les États-Unis. La France participe à ITER à la fois dans le cadre de l'Union européenne et au titre de « pays hôte » de l'installation.
Le calendrier : l'impact de la pandémie de Covid-19, les difficultés liées à la fabrication d'éléments d'une taille et d'une complexité inédites conduisent à une révision du calendrier. L'objectif d'un fonctionnement à pleine puissance à l'horizon 2035 est cependant maintenu.
Les défis : la phase d'assemblage de la machine, qui a débuté au printemps 2020, est une des plus délicates de tout le programme. Des pièces aussi hautes qu'un immeuble de 5 étages, pesant plusieurs centaines de tonnes, doivent être assemblées et positionnées avec des tolérances inférieures au millimètre.
ITER et au-delà : ITER (en latin « le chemin ») ouvre la voie à la maîtrise industrielle de la fusion de l'hydrogène. Déjà, les membres du programme ont engagé les études conceptuelles de la « machine d'après », collectivement baptisée DEMO. Proche du prototype industriel, le DEMO européen fonctionnera de manière continue et produira de l'électricité.
L'avenir : l'enjeu d'ITER est de permettre à chacun des pays participants de disposer du savoir-faire lui permettant, à terme, de développer une filière de fusion industrielle et commerciale. En complément du nucléaire traditionnel et des énergies renouvelables, la disponibilité de cette filière permettra de réduire de manière significative la dépendance de nos sociétés aux énergies fossiles.