Un méga-contrat pour piloter l'assemblage

31 aoû, 2016
Le tokamak ITER — un million d'éléments, dix millions de pièces — est sans conteste la machine la plus complexe jamais conçue.
Momentum
Lors de la signature du méga-contrat, de gauche à droite: Jo Jik-Lie, président de la division nucléaire de KEPCO E&C; Clive White, président d'Amec Foster Wheeler - Clean Energy business; Bernard Bigot directeur général d'ITER Organization et Stephane Aubarbier, vice président d'Assystem.
La construction d'une fusée spatiale, d'une sonde interplanétaire ou d'un sous-marin nucléaire repose sur des technologies éprouvées que l'industrie maîtrise depuis des décennies. Celles qu'ITER met en œuvre sont pour beaucoup inédites ou poussées à l'extrême limite de la faisabilité.

Rarement, dans une entreprise industrielle, les exigences de précision et de qualité auront été aussi élevées. Dans ITER, il n'y a pas place pour une erreur d'un seul millimètre.

Le défi ne consiste pas seulement à fabriquer, dans les usines de trois continents, les millions de pièces de ce Meccano de haute précision : une fois livrées sur le site de Saint-Paul-lez-Durance — autre défi logistique ! —, ces pièces, dont certains pèsent plusieurs centaines de tonnes, devront être assemblées pour constituer le tokamak ITER et ses systèmes industriels annexes.

Pour assurer la planification, la coordination et le contrôle des opérations d'assemblage et d'intégration de ces millions de pièces, ITER Organization a conclu le 27 juin dernier un contrat de 174 millions d'euros avec le consortium international MOMENTUM, formé par Amec Foster Wheeler (Royaume-Uni), Assystem (France) et KEPCO Engineering and Construction (Corée).

Montant progressivement en puissance à partir de l'année prochaine, l'activité d'assemblage devrait mobiliser, à terme, quelque 2 000 personnes sur le site d'ITER.