Au mois de septembre dernier, un premier « convoi-test », reproduisant les conditions de transport des pièces du Tokamak, avait permis de mesurer la résistance des ouvrages d'art qui jalonnent les 104 kilomètres de « l'Itinéraire ITER », entre l'Etang de Berre et le site de Saint-Paul-lez-Durance.
Dans le monde de la fusion, les programmes de recherche ne se succèdent pas, ils se chevauchent. On réfléchissait déjà à ce que pourrait être ITER (sous le nom d'INTOR) lorsque le JET européen était en chantier au début des années 1980 ; on s'attelle aujourd'hui à la conception de DEMO, alors qu'ITER commence tout juste à sortir de terre.
Au centre de la fosse du tokamak, le ferraillage dessine un vaste cercle, tissé de barres d'acier de 40 millimètres de diamètre. Une fois le béton coulé, cette structure complexe, étagée sur 16 niveaux, supportera toute la masse de la machine.
En 1964, il y a tout juste 50 ans, l'avenir avait des airs de science-fiction. La France et le Royaume-Uni lançaient le programme Concorde, les Américains préparaient les premières missions lunaires et la première greffe d'un cœur (de chimpanzé) était réalisée sur un être humain.